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En coulisse , dans l'ombre , en chuchotant

28 avril 2016

Rien de plus ..

 

Maman me disait que je n’étais pas exigeante

Elle avait raison , je ne réclamais rien , m’accommodais de tout , soufrait en silence , j’étais une enfant docile , farouche , apeurée

Je suis devenue une femme enjouée, rieuse , convoitée …

Je ne suis pas capricieuse , je ne tape pas du pied , je fuis les conflits , je gère tant bien que mal ma susceptibilité ,j’ai très peu de rancune

Je ne demande qu’une chose , une seule , ne prenez pas mes sentiments , ne m’empêchez pas d’aimer , de recevoir des  signes d’attachement , d’offrir ma tendresse à qui peut la prendre

Ne me demandez pas de tiédir mon cœur  ,d’estomper la lueur de mes yeux , de parler avec mon regard  , de m’émouvoir et de vibrer , d’envoyer mes mots , de recevoir des douceurs …

J’ai trop mesuré , dosé , renoncé dans le passé

Mon rire, mon sourire a pris le dessus, ma force , mon arme , celle qui renverse les cœurs ouverts

Je n’ai rien d’une femme fatale , je ne convoite pas , ne chasse pas , je suis dotée d’une flamme que je maintiens au jour le jour

Rien n’est prévisible , rien n’est figé ,si le chemin est parsemé de roses et de lys odorants , je les cueille

J’ai mes codes , mes balises , mes carnets de souvenirs , mon jardin ..

Ne prenez pas ce qui me fait vivre , laissez moi rêver , vibrer , écrire …

Je ne demande rien de plus

Mais pas moins …

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31 mars 2016

Tant à écrire ...

 

Me voilà en plein questionnement

Est-ce que j’ai envie , suis en capacité de reprendre l’autre chemin , celui de mon salon virtuel que j’ai laissé depuis deux mois ?

Certes, j’ai aimé partagé beaucoup de choses dans ce blog

Mais … j’aime écrire ici , dans l’ombre , j’ai pas loin d’une dizaine de billets en brouillons , non publiés , je suis soudainement prise en deux feux

La culpabilité d’avoir donné ce lien à quelques personnes , une petite poignée , laissant ainsi des fidèles en attente , en manque même , ils me l’ont clairement exprimé

J’ignore qui passe ici , je ne regarde ni le flux , ni les statistiques

J’ai envie d’écrire plus intimement , et à la fois , je prend le risque de nous mettre mal à l’aise …

Ici , j’aime lire , relire mes notes , les modifier , les peaufiner

Cette pause est nécessaire , j’ai besoin  de coucher mes sentiments , c’est ainsi , peut être parce que j’arrive à un âge charnière , j’ose penser , dire même que je n’ai jamais été aussi heureuse que maintenant , parce que la vie m’a offert des cadeaux ,et parce que j’ai l’intime conviction de contrôler mes émotions , de tirer le meilleur , de ne pas chavirer , de garder le cap.

Je suis habitée par une sagesse , enveloppée par une douceur qui me donne une force incroyable

il me faut peut être faire un peu de ménage dans l’autre salon , me faire oublier un peu

je sais que … l’habitude était là , des rendez vous quotidiens , des échanges audacieux , beaucoup de complicité

ne m’en veuillez pas , pour le moment , j’ai besoin d’un cocon

11 mars 2016

Une bien belle histoire

Un jour de novembre , dans le jardin , j’aperçois un chat

Il ressemble à notre Louloutte, mais ce n’est pas la louloutte, les autres lui demandent de déguerpir

Le lendemain , toujours là ..

Je tente de l’approcher, c’est une chatte , elle n’est pas sauvage , je la caresse un peu

Pourquoi , elle semble familière aux lieux ? elle reste là , coute que coute

Je comprends alors , vu sa ressemblance avec la louloutte , elle est certainement née ici , adoptée en été , et redéposée en douce , abandonnée …

Je l’ai prise dans mes bras, elle s’est blottie , câline

Impossible de la garder , j’ai déjà 4 chats , c’est trop

Elle reste là , ne rentre pas dans la maison , elle cherche juste des câlins

Rose l’appelle Youpa

Je m’attache, la fait rentrer dans la maison , elle se colle sur mon lit et ronronne comme une mobylette

Je me sens incapable de m’en séparer , c’est déchirant

J’ai mis une annonce sur le bon coin , je ne réponds jamais aux demandes d’adoption

Pas question de la laisser à des inconnus

Et puis , j’en parle à mes parents à Noël, papa est assez réticent , maman ne dit pas non

Mes parents sont venus en Janvier avec Louis

Alors , vous adoptez la Youpa ?

Mon père a trouvé une cage à lapin , embarque la Youpette dans la clio

Elle a fait 200 mètres et est sortie de sa prison , ma mère l’a prise sur ses genoux , elle n’a pas bougé pendant trois heures

En arrivant dans la petite maison , elle a fait le tour et s’est couchée sur la canapé , en ronronnant

Ma mère était folle de joie , elle avait dit qu’elle n’aurait plus d’animal après la mort de son petit chien , mais ça lui manquait vraiment

Elles sont devenues inséparables, la Youpa la suit partout, lui fait la fête le matin , elles se trouvées

C’est une merveilleuse histoire ,j’ai revu la Youpa  en février , elle s’est collée dans mon cou , elle est incroyablement câline , et peureuse quand elle ne connait pas

C’est beau … c’est touchant, les animaux sont des rayons de soleil pour les personnes âgées , maman a 82 ans , elle a un chat , son chat à elle , elle est folle de joie .

youpette

28 février 2016

tous les quatre

Positionnement tableau après « nos mains » , rapide , efficace

Tristan assis à ma droite , Carla devant moi , Paul juste derrière

Serrés

Trois voix

« Bien sur ce n’est pas la Seine…. »

Maitrise totale du texte, nos contrechants doux et fluides

Nous chantons tous les quatre, entourés des autres choristes , dans une bulle musicale d’une intensité rare

L’émotion gagne nos cœurs , nos regards fusionnent

Paul prend ma main

Nous n’avons aucun mal à conserver notre mélodie , et c’est avec une force inouïe que nous chantons et c’est beau , grand dieu que c’est beau

Un ténor , un basse , deux soprane

Chanter en chœur est quelque chose d’unique

« Et lorsque que sonnerai l’alarme, s’il fallait reprendre les armes « 

Je savoure ce moment rare , le bonheur d’être si merveilleusement entourée , eux , mes précieux ..

Il en faut du temps et de l’acharnement pour arriver à un tel résultat, tant le texte et la rythmique sont  complexes, plus d’un an peut être..

Et là , c’est le plus beau cadeau


"Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de Verlaine,
Eux c'est la mélancolie même.."

Nous chantons tous les 4 , mon dieu que c’est beau ..

Si nous avions été seuls, nous aurions pas fait l’économie de nous embrasser tendrement après les applaudissements

Mais il a fallu d’un bond se relever et retrouver sa place pour le dernier titre

Rideau fermé, on se redit combien l’instant fut beau , combien nous avons savouré le bonheur de chanter à quatre

Nous avons chanté Gottingen …

12 février 2016

et après

Au supermarché , elle me raconte son parcours , je lui explique pour quoi je n’étais pas à son retour , que j’avais fait ce que je pensais le mieux

Elle a marché dans le quartier , a eu envie d’aller dans le centre en bus , et puis , la faim , le froid aussi et une petite voix l’ont incitée à faire demi tour

Elle dit qu’elle ne refera jamais ça , ça mène à rien

Nous choisissons des produits , et rentrons déjeuner tranquillement

Je lui propose alors d’aller acheter des bonnes chaussures de marche , elle est partante

Dans la grand magasin de sport , on se met à danser , un vendeur nous dit «  si seulement je pouvais , je danserai avec vous « 

On rigole bien

Je m’arrête sur le halage, mon coin apaisant, la rivière , la lumière me fait du bien …

Nous rentrons tranquillement, sans chaussures neuves , mais détendues , elle est câline , retrouve le sourire

Un bon bain et la vie continue

Le soir venu, je file à la répétition

Paul arrive en compagnie de Bruno , celui ci me serre dans ses bras , la solidarité entre nous est quelque chose d’unique , la fraternité , quoique qu’il advienne , toujours là pour l’autre

Nous chantons, y’a des tensions dans le groupe , tout près de moi , personne n’y peut rien .. c’est pénible

Je me retourne et je fais un signe à Josette , son visage encore tuméfié , une sombre histoire de famille , elle m’a tout confié , je l’aide comme je peux

Il faut savoir mettre ses soucis de côté aussi dans ses moments là

Je me sens fragile et vulnérable

La tristesse de Tristan m’attriste, il ne peut pas me donner de chaleur ce soir là

Les tracas des uns des autres certains jours

Celui là était un amas de peine et de détresse autour de moi

Je vais puiser au fond pour retrouver la joie …

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7 février 2016

Journée rude

 10h30 , Rose vient de rentrer du collège , elle n’a plus  cours de la journée , grève des enseignants

Je l’appelle de l’étage pour lui demander si tout va bien

Elle ne répond pas

Je la retrouve dans la cuisine en train de vider le lave vaisselle, de mauvaise humeur

Elle grogne , commence a brailler , le ton monte , je lui fais comprendre qu’elle n’a pas à me parler comme ça , elle monte dans sa chambre et subitement , s’énerve encore plus , descend l’escalier , prend la direction du portail «  j’me casse ! »

Le temps que j’enfile une paire de chaussures, que j’aille dans la rue , rien …. Personne, ma fille , où es tu ?

Bien sur, les ados font tous ça , bien sur , elle va revenir , elle est certainement contre un arbre , pas loin

Je vais voir plus loin , rien , ma fille ..

Je prend la voiture , trop de directions possibles , peu de chance de l’apercevoir , et si ??? elle ne rentrait que tard dans la soirée, dans la nuit , trop déboussolée , si sensible , et si , et si ..

Ma fille est partie , sans téléphone , sans blouson , je dois la retrouver maintenant

J’appelle le commissariat, un femme me demande de m’y rendre pour faire une déposition et ils pourront commencer à la chercher

Je ne ferai rien toute seule

J’appelle ma copine Catherine, lui demande de venir à la maison le temps que j’aille à la police au cas ou Rose reviendrait

Bien sur elle va revenir, je n’aurai pas la force de l’attendre en restant inactive , j’appelle son père , lui explique la situation , il va rentrer dès que possible

J’essaye de trouver une place sur le parking de l’hôtel de police , c’est complet , j’aperçois alors Bruno , non mais quelle chance , là ! je cours vers lui, « faut que tu m’aides ! »

« On va la retrouver ta môme »

Il attend que je gare ma voiture en fumant une cigarette, ouvre la grille de l’hôtel de police , un jeune gardien me demande mes papiers , fouille mon sac , sort le détecteur , Bruno lui donne signe d’arrêter , il va chuchoter à la femme qui se trouve à l’accueil , me demande d’attendre sur un siège ,

J’ai attendu quelques minutes, mon portable a sonné, Rose est rentrée …

Soulagée

Je vais voir Bruno qui dévale les escaliers, lui claque deux bises sur ses jours , le remercie de tout cœur , elle est rentrée

«  c’est ça les gosses « 

Je sais , mais , moi , ma Rose c’est ma fille , elle disparait , tu m’arraches un bras

Je suis rentrée à la maison, son père était là , essayant de la consoler

Elle avait des yeux très gonflés, un cœur lourd, si lourd

Tu as faim ? , on va faire des courses

J’embarque ma fille au supermarché, on prendra le temps qu’il faudra, elle est là , dans mes bras ….

30 janvier 2016

Migrer ...

 

Lorsque j’ai décidé de fermer la porte de ma maison virtuelle, je m’attendais à des commentaires de blogueurs regrettant ma démarche

J’en avais marre de nourrir des poissons et ne jamais recevoir en retour des mots de la part des personnes de mon entourage proche qui me lisaient régulièrement

Donner de soi , sans attendre de retour certes , mais … quand dans la vie on anime , on rassemble , on offre sans compter , à un moment donné , j’ai perdu ma respiration , je me sentais vidée .

Il était temps de partir pour revenir ailleurs, dans l’ombre

Mes anecdotes m’ont menée dans des chemins insoupçonnables ….loin , très loin de mes premières publications , et même si , il m’est arrivé parfois d’avoir regretté d’avoir ouvert ma porte à mes connaissances réelles , j’ai tant reçu par ailleurs , à un moment de ma vie où j’aurais pu douter , me laisser aller , ce fut une renaissance après un apprivoisement qui a duré longtemps , le temps nécessaire qui fut source d’un lien inébranlable .

Ecrire ici me donnera plus de liberté, sans me sentir épiée, jugée

Bien sur, il ne s’agit pas de régler des comptes, mais de pouvoir exprimer sans censure mon ressenti et mes tracas

Parce que j’en ai , n’allez pas croire que ma vie est lisse et fluide , je dois puiser sans cesse , je râle , je peste , je fais des erreurs de manœuvre , je suis hyperaffective , je m’attache , et je suis parfois prise en otage , et j’ai bien du mal à envoyer balader les gens , pourtant , faudrait !

Je publierai ici régulièrement, mais il est fort probable que certains billets soient retirés au bout de quelques jours, je ne souhaite pas laisser de trace dans mes coulisses

Parlons plus bas, car on pourrait bien nous entendre ….

 

19 décembre 2013

Préambule

Bloguer est un art éphémère , partager des tranches de vie , recevoir des commentaires à la fois émouvants , provocants, pertinents , et bienveillants. Puis vient le moment de se réfugier dans une petite cave, dans l’ombre , en tout petit comité Pour dire autrement … Parler plus bas car on pourrait bien nous surprendre.. En coulisse, on veille à ne pas passer trop prêts des projecteurs , on tâtonne pour ne pas s’emmêler les pieds dans les câbles , dans l’ombre , on chuchote …

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